Le Messager du Habsbourg de Coralie Winka

2 décembre 2020 0 Par rachel

Parution : 16 octobre 2020

Éditeur : Gloriana Éditions

Nb pages : 220

Quatrième de couverture

Après la mort de Charles le Téméraire en 1477, Marie, sa fille de dix-neuf ans, se retrouve seule à la tête du duché de Bourgogne qu’elle risque de perdre au profit du Royaume de France. Non seulement elle se trouve confrontée à l’avancée des troupes de Louis XI qui conteste son titre, mais elle doit aussi faire face aux habitants de Gand qui s’insurgent contre le coût des guerres incessantes. Lorsque les États Généraux retiennent la duchesse prisonnière dans son propre château, celle-ci peut heureusement compter sur le soutien de Clotilde, sa couturière, pour l’aider à transmettre un message à Maximilien de Habsbourg, le seul en mesure de la protéger face aux menaces qui la guettent. À cette fin, Clotilde n’hésitera pas à braver le danger pour entrer en contact avec Hans, un messager du Saint-Empire Romain Germanique en mission à Gand.

📜 Mon avis

Je tenais tout d’abord à remercier Coralie Winka et Gloriana Éditions pour ce Service Presse.

Après avoir découvert la plume de Coralie Winka avec « Rencontre sous les flocons », j’avais hâte de la découvrir dans un autre genre, que j’affectionne, une de ses romances historiques. Alors, pourquoi ne pas commencer par sa dernière publication « Le Messager du Habsbourg » ? J’aime beaucoup ce type de lecture qui nous permet d’enrichir nos connaissances sur des périodes historiques, sur différentes classes sociales, tout en nous proposant une belle romance. Cette histoire va nous emmener au XV siècle, où la révolte gronde au duché de Bourgogne à la suite du décès de Charles le Téméraire, et où sa fille Marie va se retrouver dans une situation difficile. Mais attention, même si c’est un récit qui se lit rapidement, ne faites pas la même erreur que moi en la commençant en fin d’après-midi, au risque de devoir tirer un trait sur quelques heures de sommeil 😜. Car, dès les premières pages l’auteure m’a embarquée et je ne voulais pas que cela s’arrête.

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À la suite du décès de Charles le Téméraire, tous les territoires lui ayant appartenu se retrouvent brusquement sans héritier masculins et le Roi de France prétend qu’ils lui reviennent de droit. Seule solution afin que le titre de Marie soit reconnu, prendre un époux.

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Mais elle va se retrouver surveiller et prisonnière à l’intérieure de ses propres murs. Afin de mener à bien ses projets, elle va solliciter l’aide de son amie. La mission va s’avérer risquée, mais celle-ci ne va pas reculer face aux dangers…

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Personnages :

Marie de Bourgogne s’était rapprochée de Clothilde suite à la mort de la mère de cette dernière. Elles avaient le même âge et ayant aussi perdu la sienne très tôt, elle comprenait son chagrin. Elle lui apportait une bouffée d’air frais entre ses murs austères et appréciait son franc-parler. Clothilde était sans doute la seule amie sur laquelle elle pouvait compter.

La jeune héritière de dix-neuf ans arborait une grâce que lui enviait Clothilde. Ses traits harmonieux lui conféraient une beauté que son élégance naturelle ne faisait qu’accentuer. […] elle était une femme d’action, curieuse, qui voulait comprendre les choses, qualité pas forcément prisée à une époque où les femelles avaient pour principale fonction de procréer en vue de pérenniser une dynastie.

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Clotilde Vaast, 19 ans, avait hérité du don de sa mère et avait donc pris tout naturellement sa relève en tant que tailleuse-couturière auprès de la fille du Duc de Bourgogne. Son esprit analytique lui avait permis d’aider Marie à prendre des décisions. Elle avait de la répartie. Les évènements vont l’obliger à faire des choix qui pourraient lui coûter la vie…

Petit à petit, des liens profonds s’étaient tissés entre les deux jeunes filles devenues amies, une amitié à laquelle elles ne laissaient pourtant libre cours que lorsqu’elles étaient seules.

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Pierre Vaast, le père de Clothilde, s’était fait un nom en revendant des produits de luxe grâce à ses relations commerciales. Depuis le décès de sa femme, il avait pris de la distance avec sa fille et s’était encore plus investi dans ses affaires. Au point qu’il était devenu un étranger pour elle. Toutefois, ses dernières décisions allaient fortement bouleverser la vie de celle-ci.

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Hans Gerber est un chevalier du Saint-Empire Romain Germanique. C’est un homme galant et respectueux.

Autant ses yeux exprimaient une infinie douceur, autant sa mâchoire puissante et ses traits virils dégageaient force et autorité naturelles. Son regard possédait quelque chose d’envoûtant.

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L’archiduc Maximilien, 18 ans, semblait être le parti idéal pour Marie. Certes démuni, mais un chevalier qui serait capable de remettre de l’ordre en Flandre, tout en tenant tête à ceux qui souhaitaient s’accaparer les territoires du défunt. C’était un homme de terrain vif et déterminé. Il aimait la chasse et les tournois. Il dégageait une aura particulière, malgré son jeune âge, qui inspirait le respect.

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J’ai une nouvelle fois été conquise par la plume de Coralie Winka, fluide, claire et addictive. J’ai beaucoup aimé cette histoire, d’autant que je n’avais pas encore lu de récits sur cette période. Et à la fin de ma lecture, j’étais encore tellement dedans que je n’ai pu m’empêcher de vouloir en apprendre encore un peu plus sur Marie et Maximilien. Du coup, merci internet qui m’a permis de satisfaire ma curiosité 😉. Les descriptions données nous permettent de nous faire notre propre film, sans en alourdir le récit. Nous y verrons quelle est la position de la femme à cette époque dans les classes les plus élevées, ce qu’on attendait d’elles. Nous aurons un aperçu du climat social et des conséquences de ces guerres de territoires sur le commerce. Amitié, amour, suspens et actions seront au rendez-vous. Tous les ingrédients sont là pour dévorer cet ouvrage en quelques heures. Un livre que je ne peux que conseiller aux amateurs de genre. Pour ma part, j’ai hâte de me dégager du temps afin de pouvoir découvrir son autre livre : Le lieutenant et la dame blanche publié en mars 2019.