Un baiser audacieux de Rose Morvan

16 octobre 2020 0 Par rachel

Parution : 29 septembre 2020

Nb pages : 108

Éditeur : Something Else Éditions

4^e de couverture

La jeune comtesse Eulalie de Botquélen, tout juste âgée de dix-huit ans, vient de sortir du couvent, déterminée à croquer la vie mondaine à pleines dents, à s’amuser, s’enivrer de bonheur dans les bals de la région dont la réputation n’est plus à faire. C’est sans compter sur la volonté de son père qui veut la marier avant la fin de l’année sans vraiment lui demander son avis sur le choix de son futur époux. Ne voulant pas le décevoir, Eulalie se résigne mais compte bien profiter de la liberté qui lui reste en attendant ce mariage. Déguisée en bergère à la mascarade des Coëtquidan, elle se laisse embrasser par un cavalier costumé en domino. Marquée par ce premier baiser, elle n’aura de cesse de tenter d’identifier qui se cache derrière le domino dans les fêtes suivantes ; une quête qui lui permet pendant un temps d’oublier le sévère et arrogant comte de Coëtquidan auquel son père l’a promise…

Mon avis

Tout d’abord, je remercie Something Else Éditions et Rose Morvan pour ce Service Presse.

Après ma lecture de « Le choix de Marguerite », je n’avais qu’une hâte, me replonger dans un livre de Rose Morvan. « Un baiser Audacieux » est une novella qui m’a fait passer un très bon moment de lecture. Elle se glisse facilement dans un planning chargé, du fait de son format. À noter que c’est une reprise augmentée de « La Bergère et le Domino » parue en 2015. Je ne connais pas cette première version, mais je dois avouer que je préfère la couverture de la dernière. On y retrouve la plume soignée, riche et reconnaissable de l’auteure. Une romance qui va nous emmener en pays breton au XVIIIe siècle. Nous y ferons la connaissance d’Eulalie, une jeune femme, certes capricieuse, mais qui se bat afin de vivre ses envies, d’être heureuse tout simplement à une époque où l’on accordait peu d’importance aux femmes et à leur statut.

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La quatrième de couverture est un très bon résumé de l’histoire, je vais donc passer rapidement à la présentation de quelques personnages.

Eulalie va vivre des moments forts et troublants après sa sortie du couvent. Tout d’abord, avec l’intervention d’un mystérieux sauveur alors qu’elle rentrait chez elle en traversant les terres du comte de Coëtquidan. Puis, avec ce baiser volé, lors de son premier bal pour la mascarade chez les Coëtquidan. Et enfin, les dernières décisions prises par son père.

Comment l’enfant rebelle allait-il gérer toutes ses situations et leur suite ? Le couvent avait-il vraiment assagi Eulalie ?

Elle avait la sensation qu’elle passerait le reste de sa vie à regretter son domino si elle ne le retrouvait pas.

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Personnages :

Eulalie de Botquélen, 18 ans, venait de sortir de 5 années passées au couvent, afin de parfaire son éducation et sûrement aussi, car son père avait du mal à surmonter ses caprices depuis le décès de son épouse. Sa désobéissance et son indiscipline avaient eu raison de la patience paternelle. À présent, elle était digne d’entrer dans la haute société et elle avait soif de découvrir le monde. C’est pourquoi elle craignait d’être emmurée vivante dans une union arrangée, d’être lié à un vieillard comme ce fut le cas de la marquise de Kerguennec. Elle haïssait ces règles et ces traditions qui ne lui permettaient pas d’épouser selon son cœur. Elle avait de l’intuition, de la répartie et ne mâchait pas ses vérités.

Son insolence n’était pas une vaine posture d’enfant rebelle, la comtesse de Botquélen désirait exister en tant que personne.

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Roparz de Botquélen est le grand frère d’Eulalie. Il avait toujours été plus sage et raisonnable qu’elle. C’était un gentilhomme avec une grande bravoure. Il portait haut les valeurs de son nom et de son titre. Mais tout comme sa sœur, on ne lui laissait pas le choix face à certaines décisions.

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Guirec de Coëtquidan, 30 ans, était l’aîné de la fratrie. À première vue, conforme à l’image que l’on se faisait de cette famille, il se montrait arrogant, condescendant, orgueilleux et intransigeant. Un personnage séduisant, sombre et antipathique. Un homme qui était peu habitué à ce qu’on lui tienne tête. Mais pour la première fois de sa vie, et même après avoir vécu la situation la plus avilissante qu’il ait connue, il allait trouver un adversaire à sa mesure…

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Jakez de Coëtquidan est le cadet de deux ans de Guirec. Un gentilhomme farceur qui aimait croquer la vie. Dès les présentations faites entre Eulalie et lui, sans se connaître, ils se sont de suite entendus à merveille. Allait-il faire de l’ombre à son frère ? Lui, qui était séduit par sa personnalité, qu’elle ne ressemble pas au modèle d’éducation attendu pour des jeunes filles de leur époque.

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Madeleine de Coëtquidan était une jeune fille timide, triste et mélancolique qui avait grandi dans l’ombre des bibliothèques et des murs d’un couvent. Elle semblait fade auprès de ceux qui ne la fréquentaient pas. Cependant, quand elle jouait des pièces de théâtre, dans l’intimité de sa fratrie, elle se transformait. Elle devenait une femme pleine de verve et d’esprit.

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J’ai une nouvelle fois été conquise par la plume de Rose Morvan, et il ne manque pas grand-chose pour en faire un coup de cœur. Tous les ingrédients sont réunis pour faire de cette novella une réussite telle que suspens, sensualité, des joutes verbales, tension… des personnages attachants et hauts en couleur. J’apprécie toujours autant de découvrir l’histoire et ses us et coutumes, en lisant cette auteure. Au vu de ce que j’y ai appris, je dois avouer que je n’aurais pas aimé naître à cette époque, même dans une famille riche et vous ? Par contre, un petit voyage dans le temps afin de découvrir ces fêtes grandioses et leurs tenues si bien décrites par Rose, alors là je signe de suite 😜. On dévore littéralement les pages, sans moment de relâche, juste des changements de tension et de rythme. Une belle romance qui a su me captiver et qui se dévore en quelques heures. Amateur de romance historique, je vous recommande la lecture de « Un baiser audacieux ».